Dans cet article, je vous donne la méthode anti-procrastination ultime pour avoir toujours plein de temps à vous. Et j’explore une possible raison de votre manque de temps. 

(6 mn de lecture)

Les avez-vous rencontrés ces gens qui n’ont jamais de temps pour eux ?

Certains des clients qui me consultent sont comme ça.

Ils n’ont pas le temps pour faire des entretiens réseau. Ils n’ont pas le temps pour parler à leurs collègues. Ils n’ont pas le temps d’être sur les réseaux sociaux. Ils n’ont pas le temps pour chercher un nouvel emploi.

Et les voilà, amers ou désemparés, dans mon bureau, se plaignant de leur manque de temps.

A moi qui ai tout mon temps pour les écouter, les questionner, m’intéresser à eux …

La valeur la plus précieuse n’est pas tant l’argent que le temps. Le temps pour soi. le temps pour rencontrer. Le temps de la réflexion. Le temps de l’action. Le temps de vivre. Le temps d’aimer et d’être aimé.

Rappelez-vous l’Ecclésiaste :

« Toutes choses ont leur temps, et tout passe sous le ciel dans les délais qui lui ont été fixés. »

Mais, comment se fait-il que d’aucuns et d’aucunes manquent aussi cruellement de temps ?

La première explication qui vient à l’esprit est celle d’un manque d’organisation. La plupart des gens qui se plaignent de manquer de temps sont des procrastineurs finis.

Ils ont adopté les principes « sains » que m’avait inculqués un ami, il y a bien longtemps :

« Ce que tu peux faire aujourd’hui, remets-le à demain.« 

· « Ce que tu peux faire toi-même, fais-le faire par les autres.« 

Je ne leur jette pas la pierre. J’ai été moi-même un grand procrastineur. Parait-il que les génies en sont eux-mêmes.

De là à nous trouver géniaux … il n’y a qu’un pas. Vous ne trouvez pas !

Si vous n’avez jamais de temps, si vous procrastinez, c’est effectivement que vous ne savez pas vous organiser. Or, vous pourrez acheter tous les manuels d’organisation, suivre toutes les formations sur la gestion du temps, dépensez des milliers d’euros, vous ne serez pas plus avancé. Car une seule méthode fonctionne en matière de gestion du temps.

La seule méthode anti-procrastination qui marche

Une méthode qui en paraît risible tellement elle est simple. Des tartines ont été rédigées dessus. Des dizaines de posts ont été écrits sur elle. Vous la connaissez sans doute. Mais, vous l’avez oubliée car entre-temps vous en avez découvert des milliers d’autres qui n’ont pas fonctionné. Ou alors, vous ne la connaissez pas, et allez la découvrir, là aujourd’hui, au bout de ces paragraphes.

Cette méthode que j’utilise chaque jour. Qui me permet d’écrire des dizaines d’articles et de posts par mois et de faire tout mon travail administratif que que je trouve si fastidieux. Cette méthode qui me permet de passer d’une tâche à l’autre. Cette méthode qui me permet de me concentrer à fond sur chacune d’elles. Cette méthode qui me libère tellement de temps que j’en ai toujours pour une conversation en ligne ou en réel. Cette méthode qui m’a tant fait gagner en efficacité. Cette méthode grâce à laquelle j’ai décuplé ma productivité. Cette méthode qui me fait aller au bout de mes projets.

Cette méthode …

Oui ? Quoi ? Je ne vous ai pas donné son nom ? Ah ! Mais comment ? Vous ne connaissez pas la méthode POMODORO !!!!

Bande de Béotiens ! Allez ! Tapez le nom de la « méthode Tomate » sur votre navigateur. Des dizaines d’articles l’expliquent. Elle s’apprend en 30 secondes et fera de vous de supers travailleurs qui auront toujours plein de temps à eux !

Je viens de vous faire économiser pas mal d’euros. J’espère que vous en avez conscience !

Maintenant, Pomodoro risque de ne pas suffire à certains d’entre vous.

D’autres causes vous font ne pas agir. Et plutôt qu’incriminer le temps qui manque, si l’on se penchait sur le sujet le plus tabou qui soit : la peur.

Oui, la peur.

Et si la vraie raison de votre procrastination était la peur 

Celle qui vous étreint. Celle qui vous empêche d’avancer. D’agir.

Celle qui vous cloue au sol avec vos ailes de géant.

La peur qui vous fait oublier de penser. La peur qui vous fait négocier avec votre conscience.

Celle qui vous fait accepter même l’inacceptable.

Celle qui marque « La fin du courage« comme l’écrit la philosophe Cynthia Fleury.

La peur que vous ne vous avouez pas. La peur qui vous fait renoncer.

La peur que nous ressentons tous. Que je ressens tout comme vous.

C’est bien d’elle qu’il nous faut nous entretenir ici.

Il parait que l’on a tous trois peurs fondamentales : peur de l’échec, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être parfait.

Chez Switch collective, ils utilisent, pour leur part, un modèle à 5 peurs sur lequel ils font travailler toute une soirée les participants à leur programme de changement de vie professionnelle. (A ce propos, Claire Delétraz et Béatrice Moulin, les co-fondatrices, se débrouillent pas mal car chaque mois elles réussissent à emmener avec elles des cohortes de 50 personnes qui veulent transformer leur vie).

Cependant l’explication la plus convaincante de la peur, je l’ai trouvée dans le livre d’une coach américaine, « Tremblez mais osez ! » : Toutes les peurs, quelles qu’elles soient, ont une origine commune : la peur de ne pas savoir faire face. 

Ainsi, si nous ne quittons pas l’emploi qui nous empoisonne, si nous ne rompons pas avec des personnes toxiques, si nous ne changeons pas un comportement nocif, c’est parce que nous avons la crainte de ne pas savoir affronter notre nouvelle réalité. 

Prenons conscience, pourtant, qu’il s’agit d’une croyance limitante et en grande partie erronée car si nous y réfléchissons un peu : jusqu’ici, nous avons toujours su faire face.

Non ? Ne croyez-vous pas ?

Sinon, nous ne serions pas là, tous ensembles, en train de disserter sur le temps et sur nos peurs.

Dès lors, les deux questions fondamentales à nous poser sont :

1.   De quelles peurs sommes-nous le nom ?

2.   Que nous faudrait-il pour les surmonter ? De quoi aurions-nous besoin pour nous sécuriser ?

Il est temps de nous les poser car comme dit le poète :

« Hâte toi de transmettre / Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance / Effectivement tu es en retard sur la vie. » René Char

JC Heriche, le 26 août 2017

A suivre aussi sur Twitter @Jheriche

PS 1 : Sur le temps, ma chanson préférée : Le temps de vivre – Georges Moustaki (1934-2013)

PS 2 : Sur la peur, le magnifique texte de l’écrivaine Nancy Huston : Métaphysique de la trouille

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